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J'ai conduit une Corvette C5 !


Bap33

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Hello,

 

Bon, je vous préviens ça va être un peu long, mais je voulais vous faire partager ce moment de bonheur, que j'ai pu vivre il y a 1 an !

 

Bonne lecture à tous :coucou: !!!

 

Corvette, un nom qui claque dans l’air. Tout de suite, on repense à l’époque dorée des années 60, où la plus belle Corvette à mon goût apparaîtra en 1965, la fameuse Sting Ray, avec son habitacle effilé vers l’arrière, comme une raie Manta, d’où son nom. On pense également aussitôt aux autres stars de l’époque, avec notamment la Ford Mustang 1965-67 dont la version la plus aboutie sera la GT500, développée par Caroll Shelby. La Mustang Fastback, avec la lunette arrière inclinée sera portée au nues dans le film Bullit, où Steeve Mac Queen fera une course poursuite d’anthologie avec une non moins déméritante Dodge Charger à la carrière plus discrète mais avec une ligne tout aussi superbe (pour les téléphiles, c’est la « Général Lee » de la série « Shériff, fais moi peur »). Enfin pour parachever le tableau de l’époque, il faut aussi parler de la bodybuildée AC Cobra 427, une autre brûleuse de gomme. Avec ces 4 là, au feu rouge, il y a dû y avoir quelques explications viriles et musclées :drive: sur les routes, Les marchands de pneumatiques de l’époque devaient être aux anges avec les kilos de gomme laissés sur l’asphalte par ces 4 bolides :bigsmile:.

 

Mais revenons à cette C5. Mon ami le propriétaire de cette superbe Corvette C5 de 2001, n’a pas été très disponible ces derniers temps, car très occupé professionnellement. Jusqu’au jour où après sa journée de travail, il me dira : « tu viens, on va faire un tour ? » Là, j’ai les yeux qui pétillent rien qu’à l’idée de monter dans ce bolide, même en passager. En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, je suis déjà dehors, près de l’engin en attendant le propriétaire et je commence à la détailler. Une belle robe grise métallisée classique. Je m’intéresse aux gommards : devant, des GoodYear Eagle F1 en 245/45/17 ; derrière, les mêmes, mais on passe à du 275/40/18 !!! Gloups !!! Derrière les jantes très ajourées, des pinces « maousses » pour venir serrer des disques énormes. Ben pensez donc, avec un V8 de 5,7l et la bagatelle de 350 CV sous le capot, c’est tout bonnement Fort Apache et Fort Alamo réunis ! Donc pour maintenir tout ça sur le bitume, Miss Corvette, n’a vraiment pas d’autre solution que d’enfiler ses baskets et son short ! Et encore, c’est pas les baskets pour aller se la jouer sur les podiums de défilés de mode. Non là, c’est plutôt la version piste d’athlétisme avec les pointes et tout et tout !!!

 

Bon, mon ami arrive, il déverrouille les portières. J’ouvre la portière passager pour m’installer. L’intérieur cuir rouge et les moquettes assorties me sautent au vissage. Ca flashe !!! Et la teinte rappelle l’agressivité qui sommeille sous le capot. Je m’installe dans le siège et… Mon dieux c’est bas :blink: !!! Pas de doute, c’est bien une voiture de sport. Mon arrière train doit se trouver tout au plus à 25 cm de sol… Nous refermons les portières. Ceintures. Contact. Brrroooooooooo. Un grondement sourd se fait entendre, le V8 s’est ébroué et reste étonnamment discret pour une cylindrée pareille. J’imagine que les acousticiens ont du faire un sacré travail pour rendre le souffle des 8 énormes gamelles aussi discret. Le silencieux à 2 doubles sorties (donc 4 au total, hein ;) !?!) doit y être pour beaucoup. Mais j’attends de voir autrement qu’au ralenti…

 

On sort de l’allée de la maison à vitesse extrêmement basse, car la voiture est tellement basse d’origine qu’une partie du spoiler en plastique souple vient râper le bateau un peu pentu. On gagne le premier carrefour, distant de quelques centaines de mètres. La route est bien humide, car le temps a été très lourd et orageux, et une grosse averse vient de tomber sur la région. Les nuages se sont dissipés assez rapidement et la chaussée fume sous l’action du soleil qui brille à nouveau. Cette évaporation avec ce jeu de lumière crée une ambiance assez particulière. Le feu passe au vert, mon ami bifurque à droite et me dit : « Bon, c’que j’fais, là, tu m’promets d’pas l’faire !?! » Je comprends instantanément que ça va chauffer et j’entrevois en même temps l’éventualité quasi irréelle que je vais peut-être m’installer aux commandes ??? Non, c’est trop beau pour y croire ! Je me reconcentre donc aussitôt sur ce qui va se passer… BRRRRROOOOOOOOOAAAAA, 2e, BRRRRROOOOOOOOOOOOOOOOOAAAAAAAAAAAA, Mon ami me dit avec un petit sourire taquin : « Oh, y avait les cops (oui, on est aux "States" dans l'état de New York ;)) arrêtés au feu rouge… ». Je me retourne pour essayer d’apercevoir la voiture du shérif qu’il a vue dans ces rétros, mais un nuage d’eau se soulève et m’empêche de voir. Ils ne bougeront finalement pas. Pendant ce temps là, l’accélération n’a pas cessé, 3e, BRRROOOOOOOOOOAAAAAAAAAAAA, 4e, BRRRROOOOOOOOOOOAAAAAAAAAAAAAAAAAA, 5e, 6e. Mon conducteur préfère « couper ». En 4e, on était déjà à 100 mph (~160 km/h). Ouaaaahhh, ça pousse quand même velu et de façon extraordinairement linéaire :). Pourtant, l’asphalte humide a incité mon « chauffeur » à une certaine retenue. Enfin… Tout est relatif ;). Ceci dit, je n’ai pas eu l’œil rivé au tableau de bord à ce moment là, mais je pense que l’antipatinage n’était pas très loin de rentrer en action. On redescend aux 65 mph légaux. Le propriétaire m’explique que malgré la cylindrée, le moteur est capable de montées en régime assez rapides. Je regarde le compte tour. Il est gradué jusqu’à 9000 tr/mn et il n’y a pas de zone rouge ! Incroyable :blink. Un V8 de 5.7l peut monter aussi haut, je veux dire, ne serait-ce qu’à 7 ou 8000, ça me paraît énorme. Quand je vous disais que Miss Corvette avait enfilé ses baskets et son short, ce n’était certainement pas pour aller faire bronzette !!!…

 

Mon ami s’arrête à une intersection et me dit : « Allez, à toi ! ». Oh, non, l’occasion est trop belle :icon_eek: ! J’ai du mal à croire mes oreilles. Mais je ne me fais pas prier une 2e fois. Je m’installe aux commandes. Réglage électrique de l’assise, L’instrumentation est ultra complète, presque trop, on s’y perd un peu avec tous les boutons qui viennent sur le tableau de bord. Heureusement, j’ai repéré l’essentiel. Contact. Le bloc d’instrument se réinitialise et les aiguillent du compte tour et du tachymètre vont en butée maxi pour revenir aussitôt au zéro. Petit clin d’œil sympa, un petit écran digital en bas du tachymètre fait défiler le message suivant en italique : « Corvette by Chevrolet ». Moteur, BROOOAAARRRrrrrrrrrrrrr…. Dernières recommandations de mon ami, en prolégomènes à ma petite chevauchée. Je démarre gentiment, un peu impressionné par l’engin et cette maudite route humide qui me met un peu mal à l’aise, il faut bien le dire. 350CV prêts à partir sous la pédales, rappelons-le ! ! ! C’est la voiture la plus puissante qu’il m’ait été donné de conduire jusqu’ici. Je vais pour passer la seconde, mais un petit voyant orange « 1 shift to 4 » s’allume brièvement au tableau de bord. Petite explication de mon ami : Lors des démarrages en douceur, une gestion électronique de la boîte mécanique à 6 rapports, permet d’exploiter la souplesse du V8 pour passer directement de 1ère en 4e pour économiser du carburant :blink:. - Petite parenthèse, cette énorme V8, ne fait que 9 à 13 l/100km en conso. Ceci est suffisamment bas comparé à d’autres voitures de sports qui avalent facilement 15 à 20l pour une utilisation identique. Fin de la parenthèse - … J’arrive aux 65 mph légaux (~105 km/h) sur cette « petite » route de campagne déserte et commence à m’intéresser à l’habitacle et aux boutons. - Notons que « petite » route de campagne est à replacer dans le contexte US. Ceci fait donc une belle départementale chez nous -. Mais il y en a tellement, que j’ai du mal à détailler tout le tableau de bord tout en regardant la route. Je lève un peu la tête et… oh, le toit est transparent fumé et amovible… Ca doit être sympa aussi de rouler cheveux au vent… Voyant mon embarras devant tant d’informations disponibles, mon passager se penche pour appuyer sur un petit bouton du tableau de bord. Et hop magie, le Head-Up Display s’affiche. Le système à vision tête haute, qui m’indique la vitesse et le régime moteur directement sur le pare-brise, renforce encore plus mon impression de cockpit d’avion de chasse. Déjà que je trouvais qu’il y avait beaucoup de bouton, là, c’est le summum ! Me manque plus que le casque, le masque à oxygène et la combinaison anti-g pour parachever le tableau :bigsmile:… Quant au confort de roulement, c’est un peu ferme, mais pas encore noyau de pêche. Certes, pour effectuer un voyage de 4 ou 500 miles, je me poserais des questions…

 

Voilà quelques miles effectués et mon ami m’incite un peu au vice :eldiablo: en voyant ma sagesse… Bon, OK, mais je reste toujours aussi impressionné par la cavalerie. J’ai beau savoir qu’il y a un anti-patinage, je ne fais pas trop le malin. Mais l’appréhension devient petit à petit plus diffuse… Je fais demi-tour à la suggestion du propriétaire, qui me dit : « Allez, vas-y rattrape moi le pick-up qu’on à dû croiser y a 3/4 mile » (c'est d'ailleurs la seule voiture qu'on a croisée). Je pousse donc un peu plus dans les tours, je me contente de reste en 4 ou 5e, tellement le son du V8 devient plein, rauque et envoûtant. Je suis déjà à 95 mph (pour 65 !). Une petite enfilade de virage arrive, je tombe les rapports, 4e, grondement du V8, 3e, nouveau grondement, Mon ami se marre, et me dit : « t’aime bien faire ronfler, non ? Tu sais, tu pouvais rester en 4, avec le couple et la puissance qu’il y a, tu repartais tranquille. » Pas faux, mais bon, je ne suis pas encore habitué à cette catégorie de puissance, moi :P… Le V8 Corvette ronfle donc en 3e, j’accélère pour passer le 4e, on frise les 100 mph, j’aimerais pousser encore, car j’ai encore 2 rapports à passer, mais, je suis tenaillé intérieurement. Un petit ange :ange: est assis sur mon épaule gauche et me dit : « Attention, tu sais que les cops, ici, ils ne rigolent pas trop », tandis qu’un diablotin :eldiablo: se dandine sur mon épaule droite pour me titiller de son trident tout en me hurlant : « Ecoute pas ce crétin, il connaît rien au plaisir de conduire ! Aller, vas-y bourre, de toute façon t’as toujours pas rattrapé le pick-up. Mais qu’est-ce que tu fous !?! T’es pas dans une Aixam, là !!! Allez, Gaaaaazzzz !!! ». Par respect pour mon ami et pour la belle mécanique, mais aussi par sagesse et humilité (l’homme sage est celui qui connaît ses limites ;)) je ne céderai pas aux voix de la tentation. Je passe la 5e et la 6e et à la sortie du virage suivant, le pick-up est déjà rattrapé, on fond littéralement dessus. Et je suis obliger de freiner pour redescendre de plus de 30 mph et revenir à la vitesse légale. Le conducteur du pick-up aura d’ailleurs eu un petit regard intrigué dans son rétro. Moi, je me suis contenté d’une moue et de regarder en l’air tel un saint, comme si une auréole venait subitement d’apparaître au-dessus de ma tête. Moi trop vite ??? Non, non :bigsmile: ! Nous rentrons donc tranquillement chez mon ami. Grisant, bluffant, impressionnant, magique, les qualificatifs se bousculent. Toutefois il y a une pointe de frustration à cause de la chaussée humide. Enfin, ça, c’est l’excuse superfétatoire, histoire de ne pas perdre la face ;). Il est évident qu’on ne maîtrise pas une voiture de 350CV comme ça, du jour au lendemain. Quelque part, ça remet les pendules à l’heure et ça aide à rester humble, face à la science du pilotage, ou plus simplement encore, pour ce qui est comportement dynamique et liaison au sol. J’ai encore du chemin à faire et quelques essais à réaliser. Mais il me faudra y aller plus crescendo avec les puissances...

 

C’est maintenant au tour de mon père de faire lui aussi un « tour de manège ». Le propriétaire reprend les commandes pour lui faire faire grosso modo le même parcours que moi. Seulement lui, aura été beaucoup moins raisonnable : il aura taquiné les 110 mph (~176km/h), sans vraiment trop s’en rendre compte d’ailleurs, car il n’a pas très bien assimilé la conversion mph / km/h « Je sais pas trop à combien j’étais, mais je pensais que 110, ça ne faisait pas tant que ça » me dira-t-il… Effectivement, vu comme ça ;)… Mais à sa décharge, c’est vrai qu’avec une tenue de route pareille, et une telle impression de facilité, la sensation de vitesse est un peu gommée… Il ajoutera aussi : « C’est pas une voiture comme ça qu’il me faut ! Parce que moi, tu me dis d’essayer, j’essaye. Alors mon permis i’ tiendrait pas longtemps. ». Notre ami nous racontera pendant au moins 10 min, comment mon père et son côté grand enfant aura joué avec la boîte, juste pour le plaisir d’entendre le V8 ronronner lors des montées dans les tours et savourer cette ambiance course à bord. Je n’en doutais déjà pas, mais je sais d’où je tiens ma passion de l’automobile ;) !

 

Voilà, j'espère que cette tranche de vis vous aura plu...

 

200506hornell017sa6.jpg

Modifié par Bap33
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Sacré veinard Bap33 :jap:

 

Super sympa ton ptit récit...... :bien:

 

Mais pas assez de photos là...... :hot: :hot:

Modifié par popoff
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@ HerveG : Tu veux parler de la photo :bigsmile: ? Ouais, j'ai cliqué trop vite !

 

@ popoff : A mon tour de te dire "enjoy :sol:" ;)...

 

Pour les photos, j'en ai d'autres, mais il faut que je les retouche pour le plaque ;)...

patience...

Modifié par Bap33
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:coucou:

 

Content que ça vous plaise :).

Si vous êtes amateurs, des "compte-rendu" d'essais auto, j'en ai d'autres. En revanche, les voitures conduites sont plus "communes" :sic:...

 

@ Bleys : T'arrives à identifier un Trailblazer avec juste le petit bout de pare-choc et de phare qui dépassent :blink: ?!? Là, t'es balaise :jap:. C'est effectivement ça ! J'suis scié :blink:.

 

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J'ai éssayé une c6 équipé d'une ligne borja il y à peu de temps, très bonnes impressions meme si j'ai pas vraiment pu tester le bébé a cause de la circulation.

 

Ca sera ma prochaine si tout va bien. :malelovies:

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Le petit détail :sol: ... :

 

200506hornell033li7.jpg

 

Pour la petite histoire, ce logo change avec chaque génération de Corvette :). Les 2 drapeaux restent les mêmes, mais leur style et leur présentation (graphisme) sont réactualisés à chaque fois.

 

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  • 3 ans plus tard...

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